Le marché du poker en ligne français commence à se faire moribond. Au premier trimestre 2014, les résultats ne sont pas catastrophiques mais indiquent clairement une baisse des activités liées au plus célèbre des jeux de cartes dans l’hexagone. L’Autorité de Régulation des Jeux en ligne, sous la présidence de son nouveau directeur Charles Coppolani, a communiqué le dernier bilan en vigueur et n’a d’ailleurs pas dissimulé le fait qu’il était loin d’être glorieux.
Les opérateurs font face à une baisse des recettes
A l’issue du premier trimestre 2014, le marché hexagonal du poker en ligne affiche clairement des résultats à la baisse. Ce sont les jeux de cash-game qui ont été les plus affectés par la diminution des mises des joueurs et la baisse d’affluence des salles de poker sur internet. Malgré tout, les tournois de poker continuent à ramener du monde malgré une réduction de 10% de la fréquentation par rapport au trimestre précédent. Comment expliquer ce désintéressement chronique des parieurs en ligne français ? La crise joue bien évidemment un rôle important dans le fléchissement de leur budget et les joueurs tricolores ne peuvent tout simplement plus se permettre de parier comme ils le faisaient par le passé.
En l’espace de douze mois seulement, le nombre de comptes actifs a baissé de 21%, une chute magistrale qui dénonce le profond malaise qui existe au sein du marché iGaming en France.
Il faut dire que le secteur du poker en ligne en France est en berne depuis déjà 2011. En l’espace de douze mois seulement, le nombre de comptes actifs a baissé de 21%, une chute magistrale qui dénonce le profond malaise qui existe au sein du marché iGaming en France. Peut-on pour autant parler de crise dans ce secteur d’activité ? Non, pas vraiment, bien au contraire même. Effectivement, les paris hippiques et sportifs se portent bien et rencontrent même un succès retentissant, d’autant plus que la Coupe du Monde de football- génératrice de revenus pour les opérateurs, pointe le bout de son nez.
Le poker en ligne n’intéresse-t-il plus en France?
D’après Charles Coppolani, président de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), le poker a toujours du succès en France mais la raison de son ralentissement est que le marché qui le concerne est « déjà à maturité ». D’après l’ancien chef du Service de Contrôle au Ministère de l'Economie et des Finances, « tout a été fait par l’ARJEL pour basculer l’offre illégale vers une offre légale ». Effectivement, cela a toujours représenté l’objectif majeur du régulateur français, qui préfère toutefois fermer les yeux sur le manque d’attractivité des salles de poker légales en France, les opérateurs offshores faisant à ce jour beaucoup mieux.
Il faut rappeler que la somme totale des mises en cash-game est passée de 1,4 millions d’euros à 1,2 millions d’euros d’un trimestre fiscal à l’autre. En ce qui concerne les tournois, le montant global des buy-ins a été de 375 millions d’euros entre janvier et mars 2014 contre 407 millions d’euros durant la même période l’année précédente. Les revenus nets des sociétés iGaming en France sont de 65 millions d’euros, ce qui représente un bilan honorable bien que le premier trimestre de l’année 2013 fut encore plus rémunérateur avec pas moins de 72 millions d’euros engendrés.